Аннотация: Сочинение на тему "Почему я начала учить французский язык"... и еще одна импровизация...
Swingue ta phrase...
M.Levi, Le livre du piano-jazz.
Une journée à travers l"été est commencée de bonne heure par des plaintes de la pluie, qui s"est donnée à une promenade sur les toitures chaudes. Une promenade au sein de la solitude totale. Ses pas suintaient du ciel en crescendo, telle une déchirure de l"espace-temps...
C"est là où est la première note de solo en français, un solo qui va être toujours équivalent de la solitude et de l"abandon. C"est bien là alors où est le début de mon roman inachevé avec la langue française.
C"est une drôle d"histoire paraît-il, qui m"a emmené de sauter de train de la vie calculé, une vie de rien. C"est vrai que c"est une drôle d"histoire, paraît-il, dont la tonalité n"a rien à voir avec une gamme éolienne de français .
C"est un jeu de contre temps, un jeu qui ne compte pas ses mesures, mais qui est le reflet de ton âme, quoi qu"elle soit.
La faculté de réfléchire est une condamnation à traîner sa vie de mendiant dans la recherche désespéré d"une quintessence de bonheur absolu. On part en recherche de sens de la vie, en se donnant pour la grâce de cas, qui n"est pas toujours le bon cas. On quitte tout pour un seul ticket parfois même usé pour un train qui emmène au " pays de merveilles ", au Paradis perdu pour toujours.
Une fois déchu, on se jette de réconstriure des châteaux de sable, en essayant de retrouver ceux qui sont partis, ceux qui nous sont quittés pour de nouvelles voiles. Ils partent et toi, tu reste gelé toujours sur la même rue.
Alors tu prends dans tes bras un stylo - saxo - pinceau et l"apprends. Tu apprends à écrire de mauvais poèmes qui mourront de ne jamais être lues ; tu apprends à écrire tes mauvais "Lonny"s Lament" qui mourront de ne jamais être entendus ; tu apprends à écrire de mauvais tableaux qui mourront de ne jamais être vus. Seulement, tu l"apprends.
Finalement, tu dois trouver de bons orienteurs pour choisir le bon ticket. Mes orienteurs, c"est simple : mon nord - le jeu à contre temps, mon sud - la pluie de sons, mon ouest - c"est le "Duc sans son duché", mon est - les cagibis de Paris, peuplés de légendes et gravé dans leur mémoire des images de ceux qui les ont quittés.
Bref, c"était une vie paisible, sans troubles ni ennuie. Si la pluie ne décidait de tomber cette matinée, rien ne se passerait. Mais la pluie est tombée bien. La bonne heure, une promenade matinale à travers l"été et un pont. Les murmures de "Time after time". " Après ce temps on aura un autre, donc saute de ton train ", c"est les pierres de ce pont qui me prêtent leurs murmures. C"est un saxo qui leurs prête son "Time after time".
C"est donc là où commence le solo en français, un solo sur Hot Club de France, boulevard Saint-Gèrmain, le Duc sans duché. Avec un saxo, l"un de tels pour qui tous les ponts de Paris et toutes ses ruelles sont en guise de leur domicile temporaire. Avec un saxo qui n"a pas de nom ni visage, juste le murmure, qui reste jusqu"à cette "after time" où il sera entendu.
Le vieux manuel de français, tout déchiré, est devenu alors le livre du jazz, qui offre ses tonalités, des gammes et des harmonisations. Il est contre temps, toujours en majeur, il s"échoue en mineur et laisse ton cœur suivre son rythme arythmique. Peu importe ce que tu joue, l"important c"est de swinguer la phrase, la prendre dans toutes ses couleurs.
Une journée à travers l"été, des pas de la pluie suintent du ciel. C"est bien dans ce moment-là que tu trouve le "body" pour ton "soul".