Marie : Une jeune artiste peintre, rêveuse et passionnée.
Pierre : Un écrivain, romantique et idéaliste.
Le Serveur : Un serveur dans un café parisien.
Sophie : Une amie de Pierre, jalouse et manipulatrice.
Antoine : Un critique d'art influent et sévère.
Scène : Un café parisien charmant, avec des tables en terrasse donnant sur la Seine. Le décor est baigné de la lumière douce du crépuscule.
(Marie est assise à une table, dessinant sur son carnet de croquis. Pierre entre en scène, regardant autour de lui avec curiosité.)
Pierre : (à lui-même) Ah, Paris... toujours aussi magique.
(Il remarque Marie et s'approche.)
Pierre : (à Marie) Excusez-moi, est-ce que cette chaise est libre ?
Marie : (levant les yeux) Oui, bien sûr.
(Pierre s'assoit et observe Marie dessiner.)
Pierre : Vous êtes une artiste ?
Marie : (souriant) Oui, j'essaie. Et vous ?
Pierre : Écrivain. Enfin, j'essaie aussi.
(Le Serveur s'approche.)
Le Serveur : Bonsoir, que puis-je vous servir ?
Marie : Un café, s'il vous plaît.
Pierre : La même chose pour moi.
(Le Serveur s'éloigne. Pierre et Marie se regardent, un peu gênés.)
Marie : Vous écrivez sur quoi ?
Pierre : L'amour. L'amour à Paris, plus précisément.
Marie : (riant) Quelle coïncidence ! Je peins l'amour à Paris.
Pierre : Vraiment ? Peut-être que nos chemins étaient destinés à se croiser.
Marie : (souriant) Peut-être. Paris a cette façon de réunir les gens.
(Le Serveur revient avec les cafés.)
Le Serveur : Voilà pour vous.
(Pierre et Marie prennent leurs cafés, se regardant avec complicité.)
Pierre : Vous savez, j'ai toujours cru que l'amour à Paris était quelque chose de spécial. Comme si la ville elle-même était une muse.
Marie : Je ressens la même chose. Chaque coin de rue, chaque pont... tout ici parle d'amour.
Pierre : (prenant une inspiration) Et si... et si nous collaborions ? Vous pourriez illustrer mes histoires, et je pourrais écrire sur vos peintures.
Marie : (les yeux brillants) J'adorerais ça !
(Ils trinquent avec leurs tasses de café.)
Pierre : À notre collaboration, alors.
Marie : À notre collaboration.
(Sophie entre en scène, l'air mécontent.)
Sophie : (à Pierre) Pierre, je te cherchais partout !
Pierre : (surpris) Sophie ? Que fais-tu ici ?
Sophie : (regardant Marie avec méfiance) Je vois que tu es occupé.
Marie : (poliment) Bonsoir, je suis Marie.
Sophie : (ignorant Marie) Pierre, nous avions des plans. Tu ne peux pas te laisser distraire par la première venue.
Pierre : (contrarié) Sophie, ne sois pas impolie. Marie et moi discutions d'un projet commun.
Sophie : (sarcastique) Un projet commun ? Vraiment ? Tu ne la connais même pas.
Marie : (calmement) Pierre, peut-être devrions-nous remettre cela à plus tard.
Pierre : (déterminé) Non, Marie. Sophie, je suis désolé, mais je dois suivre mon inspiration. Tu ne peux pas contrôler ma vie.
Sophie : (furieuse) Très bien, fais comme tu veux. Mais ne viens pas pleurer quand tu te rendras compte que tu as fait une erreur.
(Sophie s'en va, laissant Pierre et Marie dans un silence gêné.)
Marie : (doucement) Je ne veux pas causer de problèmes, Pierre.
Pierre : (souriant) Tu n'en causes pas. Sophie a toujours été jalouse. Mais je sais ce que je veux, et je veux travailler avec toi.
(Antoine entre en scène, l'air sévère.)
Antoine : (à Marie) Marie, je ne m'attendais pas à te voir ici.
Marie : (surprise) Antoine ? Que fais-tu ici ?
Antoine : (regardant Pierre) Et qui est cet homme ? Ton nouveau projet ?
Pierre : (se levant) Je suis Pierre, écrivain. Et vous êtes ?
Antoine : (dédaigneux) Antoine, critique d'art. Et je dois dire, Marie, que ton travail n'a jamais été à la hauteur de mes attentes.
Marie : (blessée) Antoine, pourquoi es-tu si dur ?
Antoine : (sarcastique) Parce que l'art, comme l'amour, ne pardonne pas la médiocrité. Et toi, Pierre, tu penses vraiment que collaborer avec elle est une bonne idée ?
Pierre : (déterminé) Oui, je le pense. L'art est subjectif, et je crois en Marie.
Antoine : (riant) Eh bien, bonne chance. Mais ne venez pas pleurer quand le monde vous jugera.
(Antoine s'en va, laissant Marie et Pierre face à un défi plus grand.)
Marie : (inquiète) Pierre, peut-être qu'il a raison. Peut-être que je ne suis pas assez bonne.
Pierre : (réconfortant) Marie, ne laisse pas ses paroles t'atteindre. Nous croyons en notre projet, et c'est tout ce qui compte.
Marie : (souriant) Tu as raison. Faisons-le.
(Ils se sourient, et la lumière du crépuscule les enveloppe, créant une atmosphère magique malgré les obstacles.)
(Le Serveur, en arrière-plan, les observe avec un sourire bienveillant.)
Le Serveur : (à lui-même) Ah, l'amour à Paris... toujours aussi inspirant, malgré les défis.
(La scène se termine sur cette note douce et romantique, laissant entrevoir un avenir plein de promesses pour Marie et Pierre, malgré les critiques et les jalousies.)